Hier soir j’ai eu la chance de voir « In the Mood for Love » pour la 1ère fois 😍!
Vous pourriez me dire, à juste titre « Tu en as mis du temps, ce film est sorti en 2000, c’est un chef d’œuvre reconnu. Que s’est t’il passé, Elsa ? »
Il s’est passé que quand on est trop jeune parfois, on préfère ce qu’on connait.
Parlez-moi de Paris, de Los Angeles, de Madrid éventuellement. Mais le cinéma asiatique ? Non merci, pas pour l’instant. La faute à mes clichés de jeune occidentale, qui mélangeaient Bruce Lee (@odysseus24 😜) et « Qiu Ju, une femme chinoise », qu’adolescente ma maman m’avait entrainée voir au CNP du coin…
Mais il y a 4 ans au Festival Lumière @institut.lumiere 🙏- j’ai découvert Wong Kar-wai : Le grand cinéaste chinois de Hong Kong. A moi « Chunking Express » et « 2046 » ! Et là, bing, touchée en plein cœur l’occidentale !
Cette poésie en images me parlait tellement plus que certains films tournés à 10 km de chez moi ! J’ai revu ma position et j’ai commencé à m’intéresser enfin aux films asiatiques.
J’avais vieilli aussi au passage 🤔
Mais dans tout ça j’avais laissé de côté le film le plus connu de ce cher Wong : In the Mood for Love. Euh…trop évident, OK ?
J’avais quand même acheté le DVD, qui attendait sagement que je mûrisse un peu !
Hier soir, assise sur mon canapé…en dégustant un Bò bún (pure coïncidence, je vous promets), j’ai voyagé dans le Hong Kong des années 60 et mes sens se sont régalés :
Ces couleurs feutrées, ces ombres qui défilent, cette musique désormais indissociable, ces silences, ces cadrages intimes, ces robes, ce lent chassé-croisé amoureux dans la nuit de Hong Kong (je ne divulgache rien comme on dit). Ce n’était pas qu’un film, c’était une peinture animée, une leçon de tango, un concerto, un parfum enveloppant… Je suivais le sillage de Maggie Cheung dans la cage d’escalier : Un mélange envoûtant de bergamote, d’iris, de jasmin, de rose, de vanille et d’encens…Touchée.
Hier soir j’ai eu la chance de voir « In the Mood for Love » pour la première fois…🥰
